New York Story 37
17 mai
« Overseas Telegram »
Les artistes ne sont pas les seuls à investir les murs de New York. La publicité le fait depuis longtemps. A New York, elles deviennent de grandes peintures murales, des tableaux, des images que la permanence rend familières à ceux qui les regardent.
Sur les vieux murs de brique apparaissent les traces de vieilles réclames peintes sur les pignons d’immeubles sans fenêtre. Des mots qui résistent au temps, rappellent un New York disparu, presque suranné, appellent à traverser les mers, à un retour au pays natal, à un exil, à un départ sur un bateau déjà loin.
Hmm, j’aime beaucoup ces reliques d’un autre temps, toutes commerciales soient-elles. Ou aient-elles été.
Je trouve que les affichages commerciaux modernes – photos parfaites, textes informatisés, messages modulés et calculés à la mode marketing du jour, présenté sur des supports souvent ajoutés, voire imposés au mobilier urbain plutôt qu’inclus, adaptés à leur environnement, n’ont pas ou peu d’âme.
Peut-être aussi que j’ai un parti pris pour les vieilles choses un peu usées, effacées, qui sollicitent l’imagination, l’évocation d’un autre temps, comme une vieille photographie, un vieux livre, une vieille carte postale.